28 août 2006

Christian Paccoud - du 2 au 4 juin


Je l'ai loupé. J'étais à Cluny pour écrire. Mais j'ai eu des retours! Paccoud, c'est un véritable talent! Un vrai humain! En 2005, à l'Esprit Frappeur, il m'avait impressionné! Et attention, ce monsieur n'a besoin ni d'éclairages, ni d'amplification!

26 août 2006

Angélique Ionatos - 26 au 28 mai 2006


Quelle femme extraordinaire! Quelle belle rencontre! Quel magnifique violoniste que Micha!
Elle m'a envoyé un fax depuis Alger pour le programme 06-07:
Pourvu que l’Esprit continue à “frapper”, comme un battement de coeur, comme un appel têtu et indocile, comme le pied du musicien qui bat le rythme, qui “trouve le corps et troue la mémoire”. Nous avons un besoin urgent des “esprits frappeurs” qui sont là pour nous rappeler que l’art vivant s’apprend et se ré-apprend grâce à des lieux où artistes et public peuvent se regarder dans les yeux, se sourire, partager la parole nue et le chant, se faire des confidences que seule la proximité permet. Mais “nul sans ailes n’a le pouvoir d’atteindre ce qui est proche” ( Holderlin)

Angélique Ionatos

Le Cirque des Mirages - 17 au 19 mai 2006


Paris début de siècle.
Oui mais lequel ?
La nuit étrangle ses réverbères, lucioles décharnées, squelettiques vers luisants.
Morts-vivants naufragés, garde-ivrognes, leur unique pied, luisant d’urine, planté aux rebords de la sombre ruelle…
L’hiver a mis ses chaînes et grelotte sous son bonnet d’étoiles jaunies. La brume déroule ses écharpes, cotonneuses tentacules, raseuses de pavés.
Tout au bout de la ruelle, là où les derniers hôtels louches semblent se rejoindre, deux étranges silhouettes titubantes de peur et de fatigue, collées l’une à l’autre, semblent attendre. Figées.
L’une grande, l’autre petite. Comme si le point était tombé du i.
- Je suis le Comte Yanowski, vous ne me faites pas peur !
Voix qui tremble, parole menteuse.
- Et moi, je suis Fred Parker ! dit le point.
Plume brillante quoique hérissée, bec en avant, il lance en tous sens ses encres bleues.
- Façades gribouillées, guten tags !
Crachin. Délicates souillures dégoulinantes aux devantures. Traits. Vite avalés par les buvards assoiffés.
Collées aux portes cochères, les ombres sont là. Elles attendent quelqu’un. Quel conque… Un corps à prendre, un corps de sang, de chair et d’os. Ombres poursuivies par leurs hommes…
- Nous ne pouvons pas mourir ! Nous sommes le Cirque des Mirages ! Des Mirages, vous entendez ?! Mirages ! Illusions ! Néant !
Zoom avant. Le comte, yeux cernés, pris par le kôhl. Sa main gauche enfoncée dans sa poche sans fond. Dans sa poche sans fond, sa main, blanche, serrant une petite fiole. Dans la fiole, des pilules. Pour ne plus avoir peur.
- Fred… Je crois qu’on a basculé. Joue quelque chose…
- Je n’peux pas, j’ai oublié le piano dans la chambre d’hôtel…
Zoom arrière. Plongée. Autre bout de la ruelle. Là où les derniers hôtels louchent.
L’enfant à tête de chien, debout, fait claquer son fouet dans la brume. Son maître, à tête d’homme, fait le beau. Collées aux portes cochères, les ombres applaudissent, mais l’on n’entend rien. Le maître à tête d’homme se met à danser.
Et les ombres dansent aussi. Et les bras des ombres passent au travers des torses des ombres. Et tout se mélange. On ne sait plus quoi est à qui…
Soudain une enseigne s’allume dans l’air imbibé de crachin, d’encre bleue et d’écharpes cotonneuses. Elle clignote même. Fatiguée, elle clignote.
A force de clignoter, elle a des ampoules. Dessins dans l’air imbibé. Quelques bouts de mots usés. Consonnes et voyelles se font la gueule…
Enfin, ça clignote. CE SO R, L CIRQ DES M RAG S – allumé - CE S IR, LE C RQU DES MIR GES – éteint - CE SO R, L CIRQ DES M RAG S – allumé - CE S IR, LE C RQU DES MIR GES – éteint –
Ca marche ! Il y a la queue. Une longue colonne. Ce sont les spectateurs.
Zoom avant. Contre-plongée. Protubérances. Seins de frauleins. Sexes épilés, moiteurs, lourds parfums. Ambre. Folles et fous. Folles et folles. Foule affolée.
Un couple. Lui a l’air d’un épouvantail. Elle tient une jambe dans sa main. Emballée papier kraft. Avec un nœud. Merci, mon chéri. Le prêtre sourit et l’embrasse.
- T’as vu, Fred, je crois bien qu’ils viennent pour nous…
- Ah bon ? On avait un concert ce soir ?
- Ben j’en sais rien… Quel jour on est ?
- Ben, ça dépend… Quel siècle on est ?
- Tu crois qu’on a vraiment basculé ?
- Je n’sais pas.
Collé, piétiné, coincé entre deux pavés, un programme.
AU CHAT QUI GROGNE. CE SOIR, LE CIRQUE DES MIRAGES. ULTIME AVANT-PREMIERE. TOURNEE D’ADIEU AVANT LEUR GRAND DEPART POUR LE REVE ET LA FOLIE. PARKER ET YANOWSKI. CHANSON EXPRESSIONNISTE.
- Fred, c’est toi qui a fait miaou ?

Alain Nitchaeff

Rinaldi - Lacouture - 11 au 14 mai 2006


Egalement des habitués. Une fidelité à toute épreuve! Et comme d'habitude, deux très beaux spectacles avec, en final, quelques chansons en commun. bon, cette fois-ci, Pascal Rinaldi ne m'a pas cassé de chaises et n'a pas mis des cacahuètes partout… je veillais au grain!

Paule-Andrée Cassidy - du 4 au 7 mai 2006


Comme toujours, les retrouvailles avec P-A et Bruno Fecteau ont été grandioses! En fait, on s'est retrouvé un peu avant, à Paris, mais ils ne s'y attendaient pas du tout. J'ai profité de ma semaine à Paris, pour le Centre de la chanson, pour aller voir pas mal de spectacles. Ainsi, le lundi si mes souvenirs sont exacts, je suis allé voir Gilbert Laffaille (l'homme qui fut le premier à m'encourager et à accepter immédiatement de venir quand me vint l'idée esprit frappeur), puis j'ai foncé au XXème Théâtre où je suis arrivé tout juste pour assister aux rappels. Du beau monde dans la salle: Serge Utgé-Royo, Anne Sylvestre, etc!
P-A et Bruno un peu sidérés de me voir à Paris! Lou, la fille de P-A était également du voyage. Paule-Andrée, la première fois qu'elle est venue à l'esprit, ce fut à l'initiative de Jean Dufour. Il me téléphone une beau jour de l'année 2002, pour me dire: il faut absolument que tu engages Paule-Andrée Cassidy, c'est une merveille!
Je ne fus pas déçu! Depuis, elle vient à l'Esprit tous les deux ans. Une histoire d'amour et d'amitié…

24 août 2006

Allain Leprest - du 27 au 30 avril 2006


Etrange! Je suis à Paris, en tant que membre du Jury du Concours Vive la reprise. Si bien que je vois Allain le mercredi du côté de la République. On se boit un café ensemble, on discute un peu. Cela me fait drôle de penser que le lendemain il commence à l'Esprit Frappeur et que moi je serai toujours à Paris… C'est ma fille, Anna, qui assure la régie. Je n'ai aucune inquiétude. Elle est douée. Et je ne dis pas cela parce que c'est ma fille. On se passera une superbe semaine avec Allain. Dernier soir avec tous les bénévoles, une bonne fondue au café de Paudex. Allain, c'est quand tu veux à l'esprit On t'aime!!

Lalo - du 31 mars au 2 avril 2006



C'est Véronique Pestel qui m'a apporté un soir le Cd de Lalo. Quelques jours plus tard, en début de soirée, je le mets en écoute dans la salle tandis que le public arrive. et voilà lalo qui arrive, se présente et s'installe au bar. Et voici qu'un spectateur, habitué de l'Esprit Frappeur me demande: Qui est la chanteuse qu'on entend? Je lui réponds: la demoiselle qui est à côté de toi!
Très beau spectacle également, tout en douceur…
Mais cela il faut que j'arrête de le dire sur le blog, sinon, vous allez avoir l'impression que je me répète.
Donc, par la suite je vais plutôt privilégier les anecdotes…

Claudine Lebègue - du 24 au 26 mars 2006


Joyeuse équipe! Claudine Lebègue super sympa! Et Alexandre, quel merveilleux accordéonniste! Encore un sacré spectacle à l'Esprit Frappeur! Anecdote: une fois rentré à Paris, Alexandre me téléphone: tu n'aurais pas trouver une touche de mon accordéon? Je l'ai perdue à l'Esprit Frappeur…
boon, moi je cherche, je cherche et je ne trouve rien…
Quelques temps après, Alexandre me rappelle pour me dire qu'il a retrouvé sa touche…coinçée sous la chaussure de Claudine!
Hihi!

Martine Caplanne - du 17 au 19 mars 2006


Mmmmm, une bonne bouteille de liqueur de pomme, venue tout droit des Pyrénées, je crois… Bon…bien que sans alcool depuis plus de trois ans, je suis toujours content de recevoir une bouteille! Le plaisir de la faire déguster aux autres ou de s'en servir pour cuisiner! Et puis la gentillesse et la douceur de Martine! Et ses chansons! Un pur moment de poésie! Comme on dit en Suisse: j'ai été déçu en bien! (on dit cela quand on a vraiment beaucoup aimé)